Lors d’une exposition sur l’immigration marocaine et turque, un photographe belgo-marocain, Cherif Benhalima, a attiré mon attention. Son oeuvre était principalement basée sur les réfugiés placés en centres fermés. Des portraits d’enfants photographiés sur fond blanc m’ont particulièrement plu, car ils permettaient au spectateur de n’avoir aucun à priori, de « ne » voir que l’enfant dans son contexte, de « ne » voir que la personne qu’on photographie. Le message du photographe était que chacun peut écrire son histoire, qu’il est le seul maître de son destin.
Cela m’a donné l’idée de faire les portraits de mes stagiaires sur le même principe : une photo sobre sur fond blanc. Ils ont raconté qui ils sont, ce qu’ils font ici. J’ai choisi qu’ils parlent uniquement de leur présent, car c’est maintenant qu’ils peuvent écrire un nouveau pan de leur histoire. Le travail leur a beaucoup plu et ils se sont tout doucement livrés sur leur vie « avant » la Belgique.
J’ai donc modulé le travail et l’ai transformé en « Je raconte mon passé, mon présent et mon futur ». Les portraits tirés, nous avons ensuite écrit leur histoire sur chacune des photos. Elles ont été exposées et chaque stagiaire les a présentées lors de la journée de fin de session.
Un aboutissement après des mois de travail et de don de soi : raconter son passé n’est pas une chose si facile …
Milena, Virginie et Julie (Formatrices AGORA)
Des photos et des récits de vie :
Récit de Fahria :
Récit de Louay:
Récit de Gulcin :
Récit de Janet :
Récit de Cuma :
Récit de Lucie :
Récit de Sinan :
Récit de Zahra :
Récit de Badera :